Muni de bourses lui permettant de s’inscrire au doctorat d’Études théâtrales de l’Université de Paris VIII à Vincennes, Vaïs passe quatre années à Paris, d’août 1970 à août 1974, avec sa compagne Jany Hogue. Il y assiste à quelque 300 pièces de théâtre. En 1969, 1970 et 1971, il est tout de même engagé à l’École française d’été de l’Université McGill par le directeur Jean Lerède, pour y donner des cours sur le théâtre, comme celui de « français vivant par l’action dramatique ». Il côtoie à l’École d’été des professeurs prestigieux : Edgar Morin, Lucien Goldman, Michel Ragon, l’abbé Marc Oraison, Maurice Descotes, Marcel Rioux, et des conférenciers connus, tels Michel Chartrand, Pierre Bourgault et René Lévesque.


Sous la direction du professeur André Veinstein, directeur du département, Vaïs soutient le 20 janvier 1974 sa thèse de doctorat d’études théâtrales, « Du littérateur dramatique à l’écrivain scénique. Les fonctions scéniques d’expression chez l’auteur de théâtre français depuis les années 1950 », reçue avec mention Très bien. Elle sera publiée quatre ans plus tard à Montréal sous le titre L’Écrivain scénique. Les autres membres du jury sont Maurice Descotes et Normand Leroux. Il s’agit de la première thèse de doctorat d’études théâtrales soutenue à Paris VIII.


Un événement vécu pendant ses études à Paris VIII suscitera un autre déclic marquant dans la vie de Vaïs et conduira à sa découverte du naturisme. Le professeur Albert Vander, qui donnait des cours de mime (il appelait cela du « corporel/gestuel » -- Voir Au maître nu de Stéphanette Vander), que Vaïs suivait en auditeur libre, dit un jour à ses étudiants que s’ils voulaient s’exprimer avec leur corps, ils devaient d’abord l’accepter. Et que la meilleure façon de l’accepter, c’était d’aller chez les naturistes ! Avec sa compagne, Vaïs sillonnera pendant trois ans la France naturiste, de la Bretagne à la Corse, des Landes à la région parisienne, en passant par les magnifiques sites de l’Ardèche ou de Provence, sans oublier les installations et activités naturistes urbaines : piscines, saunas, hammams.


De retour à Montréal, il découvre que des centres naturistes ont poussé un peu partout au Québec, installe une caravane à la Pommerie (Saint-Antoine-Abbé/Franklin) et y fonde la Fédération québécoise de naturisme (FQN) en 1977. Dès lors, ses deux passions – théâtre et naturisme – occuperont la majeure partie de ses activités, largement bénévoles.